mardi 22 avril 2008

Les pauvres paient la facture de la rigueur: le Revenu de Solidarité Active en sursis.



Communiqué de Hélène Geoffroy au nom du groupe Renou'Vaulx à Gauche du conseil municipal de Vaulx-en-Velin:
Prodigue avec les riches, pingre avec les précaires. Voilà la ligne de conduite budgétaire que semble avoir fixé Nicolas Sarkozy. Après avoir accordé plus de 15 milliards d'euros de réductions fiscales aux ménages les plus aisés, le président de la République accuse les politiques sociales d'être responsables du déficit et de la dette de l'État. Une mauvaise foi affichée qui vise à faire payer aux classes moyennes et populaire populaires les cadeaux accordés à une minorité."Notre niveau de dépenses publiques est une anomalie au sein des pays développés" expliquait le président de la République le 8 avril. Toutefois, Nicolas Sarkozy nie toujours concocter un plan de rigueur pour sortir de la crise. Il s'apprête pourtant à entailler sévèrement les prestations sociales, sans parler d'une augmentation brutale et non programmée des tarifs du gaz de 5% . Cette hausse cumulée à celle de 4% mise en place en janvier, représente une ponction annuelle moyenne de 80 euros, soit 50% de plus que les fameuses franchises santé. Une hérésie à l'heure où Gaz de France dégage 2,5 milliards d'euros de bénéfices.Ce n'est pas que le pouvoir d'achat qui est en berne, notre jeunesse est inquiète, les lycéens manifestent désireux de pouvoir continuer à travailler dans de bonnes conditions. Le 3 avril, à Vaulx-en-Velin, les enseignants et les parents d'élèves disaient la dégradation annoncée de l'école. Enfin, je voudrais parler d'une réforme qui pouvait être majeure qui est celle du RSA (revenu de solidarité active). C'est une grande promesse de campagne du candidat Sarkozy et raison pour laquelle Martin Hirsch, ancien président d'Emmaüs France, avait accepté d'entrer au gouvernement. Ce dispositif imaginé pour encourager le retour à l'emploi des allocataires de minima sociaux en leur donnant la possibilité de cumuler salaire et prestation sociale devrait, être largement amoindri, voire carrément supprimé. J'ai eu l'occasion de rencontrer Martin Hirsh, il y a quinze jours au Conseil général du Rhône, en tant que représentante du groupe socialistes et apparentés au Département sur le sujet du RMI. Je lui avais exprimé, entre autres, les difficultés que rencontraient les bénéficiaires du RMI qui devenaient travailleurs pauvres lorsqu'ils reprenaient le travail. Il avait assuré que le RSA serait mis en œuvre avec un vrai tutorat pour un retour à l'emploi, que l'on éviterait les effets d'aubaine pour les entreprises quel qu'en soit le coût. Cela coûte cher de façon comptable, mais la sor­tie de la pauvreté de milliers de gens, 1800 bénéficiaires du RMI à Vaulx-en-Velin ne peut avoir un prix. Et lorsque Nicolas Sarkozy devant les journalistes, annonce qu'il calibrera la mesure en fonction des disponibilités financières qui sont celles du gouvernement, le cynisme est achevé. Financée sur les fonds propres des 34 départements qui l'ont déjà mis en place, la généralisation de cette prestation sociale est évaluée entre 2 et 3 milliards d'euros ... soit environ six fois moins que le paquet fiscal On trouve toujours des « disponibilités financières » pour ses proches.
Hélène Geoffroy

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