lundi 19 mai 2008

Le monde a changé et le PS doit changer pour répondre aux défis du temps présent

Ségolène Royal a rappelé sur RTL que "Le monde a changé et le PS doit changer pour répondre aux défis du temps présent", elle confirme aussi qu'elle est candidate au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste.


Ségolène Royal - RTL - 19.05.2008
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx

samedi 17 mai 2008

Le texte de la déclaration de candidature



Chers amis,


Vous trouverez, sur le site internet "Congrès utile et serein", le texte du discours que j'ai prononcé hier à la Bellevilloise, dans le XXè arrondissement de Paris.

Je vous souhaite bonne lecture.
A très bientôt,


Ségolène Royal



Ségolène Royal candidate au poste de premier secrétaire.

Royal part officiellement à la conquête du PS

Ségolène Royal au centre, on voit autour J.J. Queyranne, D. Assouline, N. Belkacem, J.P. Bret



Ségolène Royal a annoncé vendredi lors d'une réunion publique à Paris qu'elle serait candidate à la direction du PS "si les militants le jugent utile" lors du congrès de Reims au mois de novembre.


Par ce geste, l'ex-candidate à l'Elysée en 2007 tente de couper l'herbe sous le pied du maire de Paris, Bertrand Delanoë, dont la semaine prochaine doit marquer la montée en puissance avec la sortie d'un livre et une réunion de ses soutiens.


"Si les militants partagent les orientations que nous proposerons, j'assumerai les responsabilités qui en découlent (...)", a déclaré la présidente du Poitou-Charentes devant 4 à 500 militants réunis dans le XXe arrondissement, le plus populaire de la capitale, pour "un atelier citoyen".


"Si les militants en décident ainsi et l'estiment utile pour le parti socialiste, j'accepterai avec joie et determination d'assumer cette belle mission de chef du parti", a ajouté Mme Royal, qui entend "porter une conception du renouveau du socialisme en France et dans le monde".


Au fil des semaines, la candidature de Mme Royal apparaissait comme une évidence. Mais le moment est inattendu, l'élue picto-charentaise ayant réaffirmé il y a quelques jours devant des journalistes que le moment n'était pas venu.


Dans le complexe de La Bellevilloise, un "lieu de vie" avec théâtre et restaurant, l'ex-candidate à l'Elysée a lancé: "Nous savons tous que le PS a besoin d'un leadership".


Alors que bien des médias annoncent un choc entre Bertrand Delanoë et elle-même au congrès de Reims, Mme Royal a assuré qu'il n'y avait "pas de risque d'affrontement ou de guerre des chefs". "Les militants n'en veulent pas et ils n'en auront pas. En ce qui me concerne, le débat sera respectureux", a-t-elle ajouté.


La présidente de région a précisé que, passage obligé pour conquérir le parti, elle ferait "une offre politique aux militants sous forme d'une contribution puis d'une motion". "Dès la semaine prochaine, nous passons à la rédaction de la contribution" qui devra être déposée au plus tard le 1er juillet, a-t-elle ajouté.


Mme Royal a d'autre part annoncé le soutien, d'ores et déjà, de 25 premiers secrétaires de fédérations départementales, de petite taille en majorité, mais aussi de taille moyenne comme l'Aude, le Var, la Somme ou encore l'Indre-et-Loire.


Selon la présidente du Poitou-Charentes, qui a multiplié les références à François Mitterrand, "le Parti socialiste est bien à la croisée des chemins: celui de la renaissance ou du sur-place".


Régulièrement accusée de vouloir soigner sa popularité en jouant sur son image, Mme Royal s'est défendue de vouloir "flatter les militants". "Je veux les respecter et les convaincre", a-t-elle dit, promettant à nouveau de "parler aux militants comme (elle) parle aux Français". "Il n'y aura pas de faux debats, de postures toutes faites".


Souvent accusée de faire le jeu de François Bayrou, l'ex-candidate a prôné "un parti socialiste qui soit le centre de gravité pour toute la gauche dans le respect de nos partenaires".


Face à "ceux qui déforment ou dénigrent" sa méthode - partir d'un questionnaire aux militants pour proposer un projet politique au congrès -, Mme Royal a affirmé que c'était "le contraire du populisme et de la démagogie", dénonçant un "ordre jupitérien" où on "décide dans la solitude de son bureau".


AFP - 16.05.08 - 23h44

jeudi 15 mai 2008

Tribune de Gérard Collomb et de François Rebsamen

Ségolène Royal, Hélène Geoffroy, Jean-Jack Queyranne, Gérard Collomb

Tribune de Gérard Collomb, maire de Lyon, et François Rebsamen, maire de Dijon, paru sur le site de consultation participative congresutileetserein.com (voir lien ci-contre)


Pour que nos victoires locales soient porteuses demain d’une victoire nationale !

Il y a quelques semaines, nous remportions les élections municipales et cantonales. Pendant plusieurs mois, nous avons, dans nos villes et dans nos cantons, dialogué avec les électeurs, avec les militants et les sympathisants du Parti socialiste et de la gauche entière. Nous connaissons leurs attentes, leurs espoirs mais aussi leurs impatiences et parfois leur scepticisme vis-à-vis de la politique en général y compris du Parti socialiste à qui ils ont pourtant apporté la victoire.


Cette victoire nous engage. Les votes d'adhésion aux projets que nous avons présentés localement doivent maintenant trouver un débouché national dans une véritable réforme des analyses et du fonctionnement de notre parti. Le débouché, ce doit être un Parti socialiste qui écoute, qui innove, qui propose, qui sache fédérer autour de lui tous ceux qui veulent proposer une alternative à la politique menée aujourd'hui dans notre pays.


C'est notre responsabilité historique de faire que la gauche ne se contente pas de belles victoires locales mais qu'elle sache les transformer en une victoire nationale. Elle doit donc commencer par s'interroger sur les raisons des ses défaites dans les scrutins nationaux.



Il y avait incontestablement un élan dans la campagne de Ségolène Royal.



Il a sans doute manqué un projet partagé collectivement par tout le Parti socialiste. Un projet qui ne puisse donner prise à la critique ,de n'être qu'une simple posture idéologique mais qui apparaisse aux yeux des français comme basé sur une analyse lucide de la société du 21e siècle, une appréhension en profondeur des grands problèmes auxquels elle se trouve confrontée.



Les Français sont de plus en plus lassés par les formules toutes faites, entendues maintes fois et dont nos sympathisants et nos militants, eux-mêmes, comprennent qu'elles sont plus destinées à des positionnements internes au PS, que véritablement porteuses de solutions pour notre pays.



C'est pourquoi il faut que, lors de notre congrès, le débat porte sur le fond, qu'il ne se réduise pas à une série de manœuvres tactiques qui, dans les couloirs et les arrière salles, se résumeraient d'abord en des querelles de personnes, masquées dans d'apparents débats de courants.



Il faut que le Parti socialiste ait vis-à-vis de lui-même une grande exigence intellectuelle pour qu'il apparaisse aux yeux de tous les Français comme capable de répondre aux grands défis qui sont ceux de notre monde et de notre pays.



La conjoncture est pour cela porteuse. Les solutions simplistes qui avaient été avancées par Nicolas SARKOZY pendant les présidentielles se heurtent en effet aujourd'hui au mur d'une réalité infiniment plus complexe. De même l'ultra libéralisme réduisant de plus en plus l'économie à de simples jeux financiers a montré ses limites dans la crise des subprime. Dans le même temps, quelques affaires retentissantes dans un certain nombre de nos entreprises ont montré que celles-ci ne pouvaient se passer d'un certain socle éthique.



L'époque est donc propice aux socialistes pour offrir une nouvelle perspective à la société française.



Encore convient-il qu'ils ne retombent pas dans leurs vieux démons en reprenant un discours archaïque.



Pour cela, ils doivent pleinement assumer la mue intellectuelle qu'ils ont déjà en fait accomplie. Ils savent bien que les temps ont changé depuis que Karl Marx analysait le capitalisme de la société anglaise de La Fabrique.



La critique que nous pouvons dresser de la société actuelle aurait plus de force si nous reconnaissions que nous entendons placer notre action dans le cadre d'une économie de marché, qu'il s'agit de réformer, non de briser.



Au niveau local, cette révolution culturelle a déjà été menée. Nous savons ce qu'exige l'attractivité d'un territoire : l'interaction de services publics de qualité, de pôles d'innovation et de recherche de haut niveau et d'entreprises à forte valeur ajoutée, donc compétitives.Nos collectivités travaillent quotidiennement avec les entreprises pour leur développement et parce qu'il y va de l'intérêt général.



Certes, nous sommes bien placés pour constater un certain nombre de dysfonctionnements de notre société.



Ce sont en effet les élus locaux qui se trouvent en première ligne face aux problèmes d'exclusion, face aux problèmes de pouvoir d'achat d'un certain nombre de salariés ou de retraités. Mais nous savons aussi que pour résoudre ces problèmes il faut produire de la richesse. Car la production de richesse est la condition nécessaire à toute politique de redistribution.



Nous savons que nous avons besoin d'une dynamique économique forte pour mener les politiques que nous mettons en place pour rééquilibrer nos villes, en finir avec les quartiers paupérisés et ghettoïsés, bref pour construire des territoires où nous rendrons possible un réel vouloir vivre ensemble.



De même au niveau national, nous sommes dans notre rôle lorsque nous affirmons notre solidarité avec les travailleurs victimes de délocalisations ou de licenciements.



Mais la solidarité ainsi manifestée serait de pure forme si nous n'étions pas capables d'indiquer quelle politique pourrait nous permettre d'éviter de telles situations, une fois la gauche revenue au pouvoir.



Cela demande que nous expliquions comment nous entendons faire muter économiquement notre pays pour qu'il demeure compétitif dans un contexte où de manière inéluctable, de grands pays sont en train d'émerger qui sont dès aujourd'hui de redoutables concurrents pour nos produits de base et qui commencent à le devenir même dans le domaine des technologies avancées.



Pour sauvegarder notre compétitivité, il n'y a en fait qu'une seule solution : être dans tous les domaines, à la pointe de l'innovation !



C'est là l'axe majeur qui doit sous-tendre toutes nos politiques. Il faut que notre université et notre recherche irriguent davantage notre économie. Il faut accroître l'efficacité de notre système scolaire et plus généralement, élever le niveau de formation de notre société tout entière.



Il faut repérer les nouvelles tendances qui marqueront la société de demain afin d'anticiper les productions à développer.



C'est dans une modernité ainsi retrouvée que nous pourrons garantir aux Français dans les faits et non dans les mots un pouvoir d'achat et une protection sociale élevés.



Car nous le savons : toute promesse sociale qui ne serait pas basée sur une économie capable d'affronter la concurrence mondiale ne serait que pure démagogie.



Cela, la plupart des Français aujourd'hui le comprennent. C'est pourquoi les Socialistes ne seront crédibles que le jour où leur discours sur l'économique, le social et le développement durable, apparaîtra comme ayant une véritable unité.



Si le monde a changé d'un point de vue économique, la société française elle aussi a profondément muté. Là aussi, il faut que nous en analysions les changements.



La société française s'est beaucoup fragmentée, nous devons en tenir compte. Le Parti socialiste, par exemple, parle volontiers de la nécessaire reconquête des couches populaires. Les élus locaux peuvent témoigner combien ces couches sociales sont loin d'être aujourd'hui homogènes, quels clivages il peut y avoir à l'intérieur même de ces couches populaires.



Entre exclus du monde du travail et salariés, entre Français issus de l'immigration et Français d'origine...



Comment dépasser leurs divergences pour qu'ils se pensent demain un destin commun ?



Dans le même temps, il doit aussi pouvoir s'adresser à un certain nombre de couches moyennes et supérieures qui se reconnaissent dans les valeurs sociales ou sociétales dont nous sommes porteurs : reconnaissance de la différence, acceptation des différents modes de vie, ouverture sur le monde, mais qui sont en même temps soucieux de modernité et d'innovation parce qu'ils appartiennent aux secteurs les plus dynamiques de la société. Comment les associer à notre démarche ?



Le Parti socialiste doit donc redevenir le creuset où les uns et les autres pourront se réinventer un avenir partagé.



Réaliser une telle synthèse, demande du dialogue, de la concertation, de la démocratie participative, ce qu'ont pratiqué l'ensemble de nos candidats pendant la campagne récente. Ce n'est donc pas simplement le programme du Parti socialiste qu'il nous faut changer mais aussi ses formes de dialogue avec la société, ses modes de gouvernance. Il nous faut nous ouvrir davantage à toute la société.



Les Elus de gauche qui ont réussi sont aussi ceux qui ont su renouveler leurs équipes, s'ouvrir à l'ensemble de la société et à sa diversité.



Le changement du Parti socialiste doit être aussi d'ordre organisationnel de manière à ce que le plus grand nombre puisse se sentir associé à la mutation que nous souhaitons engager.



Telles sont les premières réflexions qui peuvent, nous semble-t-il, être tirées des dernières élections et nous paraissent être un préambule au débat entamé par les socialistes. Sachons faire de notre réflexion et de notre congrès à la fois un moment de réflexion sérieux mais aussi enthousiaste. C'est comme cela que nous apparaîtrons utiles à notre pays, fidèles à nos idéaux, capables d'inventer un nouvel avenir.


mardi 13 mai 2008

Vincent Peillon au Franc-parler sur I>Tele

Vincent Peillon au Franc-parler l'émission de I>Tele avec Le Monde et France Inter. Malgré le léger retard (émission du 21.04), les propos tenus par Vincent Peillon sont d'actualité, il aborde les sujets de fond qui comme les raisons de la défaite de Ségolène Royal, la fiscalité, l'économie, le bilan de la première année de Sarkozy, etc.


Pour des impératifs techniques, émission en trois parties ici, à voir et écouter intégralement.


PARTIE 1



PARTIE 2



PARTIE 3

lundi 12 mai 2008

Ségolène Royal à France Info

Bas salaires, une autre politique !

Ségolène Royal à Lyon le 31 mai 2007



Point de vue LE MONDE 09.05.08 13h48
Bas salaires, une autre politique !, par Ségolène Royal
Quelque 7,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, au moins 1,5 million de travailleurs pauvres qui sont surtout des travailleuses, précarisés par le temps partiel contraint ou l'intérim : notre système social ne protège plus contre le risque de pauvreté. Ce risque, loin de concerner une catégorie restreinte de personnes fragilisées, touche désormais des travailleurs qui se sentaient autrefois à l'abri, générant une insécurité sociale que reflète le pessimisme actuel des Français.
Contre la pérennisation d'un salariat de la misère et pour que tout travail soit justement rémunérateur, les socialistes ont soutenu dès 2005 la création d'un revenu de solidarité active (RSA), destiné à augmenter la rémunération des salariés pauvres. Il s'agissait dans notre esprit de compléter et de prolonger les effets bénéfiques de la prime pour l'emploi (PPE), créée en 2000 par le gouvernement de Lionel Jospin. Les efforts s'étaient alors concentrés sur les salariés à plein temps rémunérés à proximité du smic. Ce choix demeure pertinent, mais il doit aujourd'hui être amplifié, notamment en direction des travailleurs à temps partiel et à trois quarts temps, comme le proposait le RSA. Cela aurait également été l'occasion d'améliorer le fonctionnement et la lisibilité de la PPE, qui aujourd'hui est versée avec retard.
Or voici que l'on nous annonce que, loin de compléter la PPE, le RSA sera en réalité un dispositif consistant à déshabiller les salariés pauvres à temps plein pour habiller les salariés pauvres à temps partiel ! Cette imposture enlève au concept même de RSA tout son sens.
Lors de son intervention télévisée du 24 avril, Nicolas Sarkozy a demandé aux salariés modestes bénéficiaires de la PPE de financer le nouveau dispositif, idée saugrenue que le haut-commissaire aux solidarités actives a renoncé à contester. Ce sont aujourd'hui 8 millions de travailleurs gagnant à peine plus que le salaire minimum et percevant la PPE qui sont menacés de perdre entre 20 et 150 euros par mois ! Ironie cruelle de l'histoire, ceux qui accomplissent quelques heures supplémentaires perdront la faible hausse de pouvoir d'achat prétendument procurée par les mesures gouvernementales.
A ce stade du débat, il me semble urgent de dire halte à l'imposture et de définir quelle doit être, à mon sens, la position de la gauche vis-à-vis du RSA. Première condition : il est hors de question que cette réforme se fasse au détriment des bénéficiaires de la PPE. Deuxième condition : le nouveau dispositif doit - comme la PPE - prendre la forme d'un crédit d'impôt géré par l'administration fiscale, et non d'une allocation gérée comme les minima sociaux par les caisses d'allocations familiales. Les salariés rémunérés au smic, qu'ils travaillent à temps plein ou à temps partiel, paient aujourd'hui plus de deux mois de salaire au titre de la TVA et un mois de salaire au titre de la CSG. Ce sont des contribuables dont il faut alléger la charge fiscale - et non des allocataires de revenus d'assistance. Que le nouveau dispositif ainsi refondu prenne le nom de PPE ou de RSA n'a guère d'importance, pourvu que ces conditions de fond soient satisfaites.
Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, M. Sarkozy avait dit vouloir "parler à ceux auxquels on ne parlait plus, aux travailleurs, aux ouvriers, aux employés". Aujourd'hui, 16 000 contribuables assujettis à l'impôt sur la fortune se voient rembourser chaque année 350 millions d'euros au titre du bouclier fiscal. Mais ce sont ceux qui ont de petits revenus, les plus nombreux dans notre pays, qui paient le prix de l'austérité, alors qu'avec 15 milliards d'euros chaque année le paquet fiscal aurait pu financer le RSA !
Au-delà de la question budgétaire, c'est également la philosophie du revenu de solidarité retenue par le gouvernement qui est contestable. La lutte contre la pauvreté au travail et l'incitation à la reprise d'activité ne passent pas seulement par le complément entre salaire et prestation sociale.
Une politique ambitieuse doit prendre en compte toutes les contraintes, y compris non monétaires, qui empêchent les demandeurs d'emploi de retrouver un travail décent.
Cela suppose d'abord un véritable accompagnement individualisé des bénéficiaires de minima sociaux. Aujourd'hui, moins de 35 % des Rmistes sont suivis par l'ANPE. On ne peut pas continuer ainsi. Autre carence majeure, le dispositif proposé ne permettra pas de surmonter l'ensemble des freins à la reprise d'emploi : pourtant, les contraintes de santé, les difficultés de transport ou l'absence de modes de garde pour les bénéficiaires de l'allocation parent isolé constituent des limites puissantes à l'acceptation d'un travail. Il faut en particulier créer un véritable service public de la petite enfance, dont l'absence limite l'accès des femmes au travail.
Enfin, la mise en oeuvre du dispositif devrait s'accompagner d'engagements du côté des entreprises. En venant en aide aux travailleurs pauvres, le RSA ne doit pas se substituer à leur responsabilité sociale, tant sur les salaires que sur les formes de contrats de travail privilégiées.
Faute de négociation avec les partenaires sociaux, la modération salariale va s'aggraver et le recours au temps partiel subi va s'accélérer, créant ainsi des trappes à bas salaires.
Sur tous ces sujets, le gouvernement n'apporte aucune réponse. C'est la gauche qui, en 2000, a lancé ce vaste chantier de la revalorisation du travail et du pouvoir d'achat des salariés modestes. Si le gouvernement veut réellement compléter et améliorer le fonctionnement de ce dispositif, nous sommes prêts à y contribuer. Ne laissons pas dévoyer aujourd'hui cette belle idée : une autre politique est possible.
Ségolène Royal

dimanche 11 mai 2008

Pétition: Propositions pour la liberté de la presse


Il n'y a pas de démocratie sans liberté de la presse
Les syndicats de journalistes, réunis pour la première fois depuis quinze ans, s'adressent à tous les français pour proposer une loi garantissant l'indépendance des rédactions, à l'heure où les dérives déontologiques, les rachats de médias et les pressions sur le contenu de l'information se multiplient, remettant en cause le droit de chacun à une information honnête, indépendante et fiable.

Les syndicats avancent les propositions de modification législatives suivantes :

CHAQUE TITRE (écrit, audiovisuel, multimédia) devra disposer d’une équipe rédactionnelle permanente et autonome composée de journalistes professionnels au sens de l’article L 761-2 du Code du travail, collaborant régulièrement au titre, qu'ils soient mensualisés ou rémunérés à la pige. L'intégration/mensualisation devra être proposée aux journalistes pigistes qui en expriment le souhait. Le recours à des journalistes en CDD ne sera autorisé que dans les cas prévus par la législation en vigueur.

LA LOI FERA OBLIGATION à l’éditeur de remettre chaque année aux institutions représentatives du personnel, en même temps que ses comptes annuels, la composition de cette équipe rédactionnelle en y faisant apparaître le nombre de journalistes précaires et de correspondants locaux de presse. En cas de non-respect de tout ou partie de ces dispositions, les diverses aides publiques dont bénéficie l’entreprise de presse fautive seront suspendues.
QUELLE QUE SOIT la forme juridique du titre, quelle que soit la forme juridique de l’équipe rédactionnelle, cette dernière sera obligatoirement consultée par la direction sur tout changement de politique éditoriale ou rédactionnelle.

CETTE ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE sera également obligatoirement consultée par l’employeur avant et lors de la nomination du responsable de la rédaction, quel que soit l’intitulé de sa fonction (directeur de l’information, directeur de la rédaction, rédacteur en chef…). Celui-ci devra présenter son projet éditorial à l’équipe rédactionnelle, qui pourra s’opposer à sa nomination ou à son projet.
PAR LA SUITE, si la gravité de la situation l’exige, l’équipe rédactionnelle pourra prendre l’initiative d’un scrutin de défiance. La rédaction aura la faculté de saisir le comité d’entreprise. Celui-ci pourra agir dans le cadre d’un droit d’alerte aménagé et spécifique. Là encore, en cas de non-respect de tout ou partie de ces dispositions, les diverses aides publiques dont bénéficie l’entreprise de presse fautive seront suspendues jusqu’à ce que cesse ce manquement. Cette sanction sera publiée et diffusée par l’entreprise de presse.En outre, sans prétendre apporter aujourd’hui de réponse au débat relatif au statut des entreprises de presse, nous rappelons qu’à tout le moins ces entreprises ont, du fait de leur activité, une responsabilité sociale particulière.

Il découle de celle-ci que ces entreprises doivent être soumises à des obligations accrues de transparence:
ELLES DEVRONT PUBLIER et diffuser chaque année toutes les informations relatives à la composition de leur capital et de leurs organes dirigeants, l’identité et la part d’actions de chacun des actionnaires, personnes physiques ou morales. Elles devront porter ces informations à la connaissance du public.
CETTE OBLIGATION DE PUBLICATION et de diffusion devra également s’appliquer dès qu’un changement est intervenu dans le statut, l’organigramme ou la composition du capital de la société éditrice et/ou propriétaire.
LES NOMS DES PRINCIPAUX DIRIGEANTS et des principaux actionnaires (plus de 15 % du capital) devront également être mentionnés dans chaque numéro de la publication concernée.
Pour signer la pétition: http://www.intersj.info./phpPetitions/

Sarkozy: charges répétées contre la presse



Après s'être attaqué à la Justice et aux avocats, voici venu le temps de la presse, décidément les charges se multiplient contre cette presse accusée par l'Elysée de ne pas être suffisamment bienveillante à son égard et de ne pas transmettre in extenso les communiqués émanant de la majorité.

La sortie pathétique du président contre la presse mercredi 7 mai qui selon lui "s'attribue la fonction d'opposition", ce n'était pas la première charge de sa majorité. Le 1er mai Frédéric Lefebvre porte-parole de l'UMP avait diffusé une "lettre ouverte" pour se plaindre auprès du PDG de l'AFP que l'agence "censure un parti politique", il reproche à l'AFP de ne pas faire assez écho aux communiqués de son propre parti.

Et comme si cela ne suffisait pas, la ministre de la Culture Christine Albanel suggère aujourd'hui dans un entretien au Parisien que l'agence de presse diffuse "l'intégralité des communiqués" qu'on lui communique.

Ainsi le président, l'UMP et la ministre voudraient que les journalistes soient les courroies dociles des politiques, la récente visite du président en Tunisie lui a donné des idées, il y aurait vu dans ce pays que "l'espace de libertés progresse", il est sans doute le seul à voir ainsi la réalité où selon Reporters sans frontières "la presse n'y fait que glorifier le bilan du président Ben Ali" et où les journalistes indépendants et leurs familles subissent de la part du pouvoir un "harcèlement continu", le PS pour sa part voit surtout cette déclaration "inacceptable" et d'une "scandaleuse hypocrisie" qui légitime la répression de Ben Ali.

Ces différentes déclarations éclairent de manière évidente quel type de presse l'Elysée aimerait pour la France, il n'est pas étonnant alors que le président apprécie autant Paris Match et le Figaro pour sa communication, de toute évidence le président et ses troupes confondent communication et information.

Ces pressions coordonnées dont le seul but visé est que la presse devienne plus bienveillante en s'autocensurant, ne sont guère du goût des journalistes.

Christophe Beaudufe, représentant de la Société des journalistes (SDJ) de l'AFP, en réponse à Albanel rappelle sur France-Info: "Notre travail de journaliste, c'est de faire une information vérifiée, recoupée et remise dans son contexte (…) on ne publie jamais un communiqué, on traite un communiqué".

Pour leur part l'Union Syndicale des Journalistes CFDT et la CFTC ont pris l'initiative de lancer une pétition pour l'indépendance et appellent "à renforcer les garanties législatives assurant l'indépendance des rédactions", cette initiative a uni pour la première fois depuis 15 ans les syndicats des journalistes, preuve de la forte inquiétude de la profession.

Cette pétition a réuni 800 signatures en 24 heures, signez et faites signer la pétition à l'adresse: http://www.intersj.info./phpPetitions/

José Berenguer

samedi 10 mai 2008

L'engagement d'être utile aux vaudais !


Communiqué d'Hélène Geoffroy, présidente du groupe "Renou'Vaulx à Gauche" au conseil Municipal de Vaulx-en-Velin, paru dans le journal municipal "Vaulx le journal" du 07/05/2008.
L'engagement d'être utile aux vaudais pendant ce mandat !
La majorité municipale actuelle a fait le choix d'une gestion sans la liste Renou'Vaulx à Gauche, c'est à dire sans le Parti Socialiste, sans le Choix Vaudais, sans les Verts, sans le Parti Radical de Gauche, sans le Mouvement Républicain et Citoyen, sans Convergence Citoyenne. Il était évidemment de la responsabilité de Maurice Charrier, comme Gérard Collomb l'a pratiqué au Grand-Lyon, de faire le choix d'élargir sa majorité. Avec humour, je réponds aux Vaudais qui m'ont posé la question ou qui se la posent, que nos téléphones n'ont pas sonné pour nous proposer de participer à l'exécutif.
Nous pouvions alors décider de rentrer dans une opposition frontale et absolue. Ce ne fut pas notre choix. Nous avons en responsabilité, voté pour Maurice Charrier au premier Conseil municipal affirmant ainsi notre soutien à la gauche. Et désormais seule la gauche communiste est aux responsabilités dans notre ville.
La tribune du Groupe Communiste dans le précédent numéro du Vaulx le Journal, daté du 16 avril 2008 est donc pleine de saveur Paul Boghossian écrit : "la volonté hégémonique du PS et les ambitions personnelles de sa tête de liste sont lourdement sanctionnées”. Nous pensions la campagne municipale terminée et lors de ces élections municipales, nous avons le sentiment d'avoir permis un débat démocratique sur notre ville qui a contribué à renforcer la gauche, qui toutes listes confondues a fait 75%; chacune des listes devançant la droite.
En reconduisant dès le premier tour Maurice Charrier pour un nouveau mandat, les Vaudais et les Vaudaises ont fait le choix clair de la continuité et nous le respectons. Nous souhaitons ainsi à Maurice Charrier toute réussite dans son mandat. Nous regrettons toutefois la forte abstention (56%) qui doit nous interroger dans notre rapport au citoyen.
Nous tenons à rassurer nos électeurs représentant 24% des votants. Nous ne vous abandonnerons pas bien que vous ne soyez pas représentés dans l'exécutif de la municipalité et nous porterons les éléments du projet pour lesquels vous nous avez choisis. Nous avons la volonté de rester utiles aux Vaudaises et aux Vaudais et au nécessaire renouvellement de la gauche.
Nous réaffirmons également que l'exécutif de gauche nous trouvera à ses côtés dans les combats de gauche, nous avons ainsi voté le budget municipal pour 2008 en exprimant un oui de bienveillance pour ce premier budget d'un mandat qui commence et un oui de vigilance pour la suite. L'exécutif nous trouvera également force de proposition.
Nous sommes disponibles pour une réflexion collective concrète concernant la participation des habitants aux grandes décisions prises par la municipalité (pourquoi ne pas commencer par retransmettre sur internet nos conseils municipaux ?), pour la mise en place de commissions sur la restauration scolaire, sur le renouvellement urbain et les éco-quartiers.
Ainsi, notre groupe Renou'Vaulx à Gauche composé de cinq élus s'inscrira pour la suite dans une neutralité vigilante.
Hélène GEOFFROY