mercredi 3 septembre 2008

Pour que vivent nos territoires, le service public postal ne doit pas mourir


Chères amies, chers amis,

Je soutiens la pétition en faveur d’un référendum d’initiative populaire contre la privatisation de la Poste et j’apporte mon soutien à la manifestation unitaire du 23 septembre. Je vous invite également à signer la pétition en ligne lancée par la CGT et qui a déjà recueilli plus de 84 000 signatures (cliquez ici).

Plus que jamais, un débat politique contradictoire sur le sujet est nécessaire : les Français ne peuvent être mis devant le fait accompli, sans que tous les scénarios de modernisation de la Poste n’aient fait l’objet d’une évaluation sérieuse.

La double logique de privatisation et de libéralisation est dangereuse : sans garde-fous, actionnaires et concurrents imposeront une pression croissante sur les coûts et sur les activités jugées les moins rentables, avec à la clé licenciements, baisses de salaires et fermetures de bureaux et de guichets. Cela n’est pas acceptable !

Je déplore qu’à ce jour le gouvernement n’ait apporté aucune garantie crédible ni sur le financement ni sur le périmètre des obligations de service public postal. Prix unique de l’affranchissement ; distribution du courrier six jours sur sept ; accessibilité des guichets de la Banque postale et maillage dense de bureaux de poste. Pour que vivent nos territoires, le service public postal ne doit pas mourir.

J’appelle l’État à jouer son rôle d’actionnaire responsable et lui demande de compenser l’intégralité des charges de service public imposées à son opérateur. En l’absence d’engagement de l’État, la mise à mort programmée du monopole de la Poste sera un désastre social et économique. Il est encore temps de l’éviter.

Ségolène Royal

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