mercredi 23 juillet 2008

Ce n’est pas la victoire de la démocratie, par Ségolène Royal



Chères amies, Chers amis,


La réforme des institutions a été adoptée hier par le Congrès réuni à Versailles. Ce n’est pas la victoire de la démocratie, c’est le renforcement du pouvoir monocratique de Nicolas Sarkozy, à coups de pressions indignes sur plusieurs députés.


C’est Robert Badinter, l’ancien président du Conseil constitutionnel, qui a le mieux exposé les raisons de ne pas voter ce texte et souligné l’occasion perdue de mettre fin à la « monocratie » qui caractérise aujourd’hui notre régime ( http://minilien.com/?B8FeWigALf )


Où sont les garanties et les moyens d'indépendance de la presse ? Aujourd'hui, on constate la mainmise des groupes financiers proches du pouvoir sur les principaux médias, et la tentative de mise sous tutelle du service public de l'audiovisuel. Où est le mandat unique qui permettrait au Parlement d’être plus représentatif de la société française ? Il manque aussi ces deux autres piliers que sont la démocratie sociale - on a vu récemment la façon humiliante dont Nicolas Sarkozy traite les syndicats - et la démocratie territoriale, avec une nouvelle étape de décentralisation qui permettrait à l'État d'être plus efficace.


Certains reprochent à la gauche d’être dans une « opposition pavlovienne ». Mais c’est la droite qui conduit une politique dure, dogmatique, brutale et cela, de façon systématique ! C’est le régime du mépris généralisé, comme je le disais dans une interview au Parisien (lire message du 20 ci-dessous " Le sarkozisme, c'est le régime du mépris généralisé"


Alors non, il n’était pas moral de donner quitus à un gouvernement qui, tous les jours, donne de mauvais exemples de gestion des affaires publiques. Un seul socialiste a voté en faveur de la réforme. Comme par hasard, celui-là même qui m’a violemment attaquée quand je me contentais de dire la vérité sur Nicolas Sarkozy. Saura-t-on le prix payé pour ce vote ? Quelle dépendance et pourquoi ? Les démocrates, eux, en supporteront le coût. Bravo, en tous cas, aux élus radicaux qui ont résisté à la pression.


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Question plus importante : qui, pendant ce temps-là, se soucie de la vie quotidienne des Français, sur laquelle cette réforme institutionnelle n’aura aucun effet ? Cet été, ils vont passer moins de temps en vacances que l’an dernier et sont déjà préoccupés par les factures de la rentrée.


À ce sujet, je retiens deux faits marquants dans l’actualité. L’insee nous apprend que le nombre de Français pauvres a encore augmenté. Ce sont aujourd’hui 7,9 millions de personnes qui gagnent moins de 880 euros par mois. Presque 14 % de la population. C’est énorme et inquiétant.


À l’autre bout de la chaîne, les plus riches voient leurs revenus augmenter sans arrêt. Le nombre d’assujettis à l’impôt sur la fortune est maintenant de 548 000 foyers. Mais, comble du comble, les recettes que l’impôt sur la fortune apporte à l’État ont baissé de presque 6 % par rapport à l’an dernier. Les avantages fiscaux accordés par la droite aux plus riches portent leurs fruits. Au détriment de tous les autres…


Pour toutes ces raisons, et d’autres encore, ne baissons pas les bras pour combattre ce système politique.


À bientôt,

Ségolène Royal

dimanche 20 juillet 2008

Le sarkozysme, c'est le régime du mépris généralisé

Ségolène Royal dans les rues de Saintes le 19/07/08


Ségolène Royal vient de signer avec le sociologue Alain Touraine un livre chez Grasset : "Si la gauche veut des idées". Elle l'a dédicacé hier chez elle, à Saintes (Charente-Maritime). L'ex-candidate à l'élection présidentielle suit son chemin sans s'occuper de ceux qui, même à gauche, la décrivent comme de plus en plus isolée. Elle se veut sans concessions envers l'actuelle majorité, et surtout Nicolas Sarkozy. Son souhait : que la révision constitutionnelle (qui sera soumise demain à Versailles aux députés et sénateurs réunis en Congrès) échoue. Selon elle, c'est un texte "médiocre". La tentative de proposer in extremis à la gauche et au centre une dose de proportionnelle pour les futures législatives ? "Un os à ronger", réplique-t-elle, cinglante. Une censure systématique ? "Je ne fais que mon devoir d'opposante".



Question: Malgré les ultimes concessions du gouvernement, pensez-vous que le PS doit, demain a Versailles, dire non a la révision constitutionnelle ?
Ségolène Royal: Pour que la France se réforme, il faut un Parlement plus représentatif de la société française, et surtout un Parlement (Assemblée nationale et Sénat) où chacun se consacrerait à plein-temps à sa tâche. Le mandat unique s'impose donc, et il n'en est malheureusement pas question dans le texte. Par ailleurs, il y manque tant de choses !… Où sont les garanties et les moyens d'indépendance de la presse ? Aujourd'hui, que constate-t-on en effet ? Une mainmise des groupes financiers proches du pouvoir sur les principaux médias, et la tentative de mise sous tutelle du service public de l'audiovisuel. Il manque aussi ces deux autres piliers que sont la démocratie sociale (on a vu récemment la façon humiliante dont Nicolas Sarkozy traite les syndicats) et la démocratie territoriale, avec une nouvelle étape de décentralisation qui permettrait à l'État d'être plus efficace. Il ne serait donc pas moral de donner quitus à un gouvernement qui, tous les jours, donne de mauvais exemples de gestion des affaires publiques.


"Je tiens à remercier la police"

Et si on proposait in extremis au PS et au MoDem une petite dose de proportionnelle pour les législatives ?
Il s'agit de mieux faire fonctionner la République, et il y aurait des bouts d'amendement lâchés comme un os à ronger à la gauche et au centre au dernier moment par le président de la République. Ces méthodes ne sont pas sérieuses.


Si la révision échoue demain à Versailles, pourra-t-on parler d’une victoire du PS ?
Non. On pourra simplement parler d'un échec du pouvoir en place qui a cru pouvoir acheter des parlementaires ou faire pression sur eux pour faire adopter un texte médiocre.


Nicolas Sarkozy ironise beaucoup sur vous : "Celle-là, si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer. Elle est vraiment trop."
Il a dû faire un lapsus. Il a dû penser : "Elle est vraiment top. Si elle n'existait pas, elle manquerait beaucoup" (éclats de rire). A ce niveau d'agressivité de la droite, je fais le choix de l'humour !


Que savez-vous des enquêtes menées après les cambriolages dont vous avez été victime ?
Il n'y a pas eu de cambriolages mais, pour la seconde fois, une mise-à-sac de mon domicile et six vols d'ordinateurs dans mon entourage proche. Je suis très étonnée que l'Élysée ait diffusé à la presse de fausses informations. Le procureur doit rester le seul habilité à communiquer. Mon avocat est en contact avec la direction de la PJ, et je tiens à remercier la police de son travail minutieux et attentif.


"L'incroyable désinvolture du président vis-à-vis de son Premier ministre…"

On laisse entendre que votre appartement ne serait pas fermé comme il devrait l’être…
Je suis une mère de famille, je vis avec mes enfants. Comme tout un chacun, j'aspire à leur sécurité. Maintenant, les intrusions, ça suffit.


Le Premier ministre souffre d’une sciatique, et Nicolas Sarkozy a laisse entendre par ailleurs qu’il serait remplace en 2009…
C'est un manque de respect et une incroyable désinvolture de la part du chef de l'État vis-à-vis de son Premier ministre. Tout le monde, il est vrai, est malmené. La justice n'est pas respectée, le Parlement non plus. Les syndicats sont piétinés, les services publics négligés. Les agriculteurs et les pêcheurs ont été insultés. Et les forces armées (contraintes de défiler le 14 Juillet devant Bachar el-Assad sans aucune excuse de sa part pour les soldats massacrés au Drakkar) ont été bafouées. C'est le régime du mépris généralisé, qui produit une déchirure institutionnelle, sociale et humaine.


Que vous inspire l’état du PS ?
Le PS est la seule organisation politique qui prépare son congrès de façon aussi sérieuse même si, sans doute, les Français trouvent tout cela long et compliqué. Pour ma part, avec tous ceux qui ont travaillé avec moi, nous faisons des propositions très concrètes sur la réforme des retraites, la révolution fiscale, la réforme énergétique, etc. Notre contribution (qui a déjà reçu sur notre site plus de 6 000 signatures) s'engage très clairement sur le mandat unique des parlementaires. Et nous nous prononçons sur les stratégies d'alliance : il faudra, le moment venu, non seulement rassembler toute la gauche, mais attirer à nous tous les démocrates et aussi toutes celles et ceux qui veulent que la France retrouve une espérance. Nous faisons aussi le décryptage de la vraie nature du sarkozysme, avec ses amis du club du Fouquet's, ces milliardaires qui ont reçu des chèques de remboursement d'impôts pendant que la majorité des Français est aujourd'hui en difficulté et que de plus en plus de catégories sociales, qui se croyaient à l'abri, sont fragilisées. Le PS, pour être moderne, doit répondre sans tabous aux défis d'aujourd'hui. Dans le livre que je viens de publier (avec Alain Touraine), nous nous sommes tous deux longuement arrêtés sur les questions économiques. Par exemple, le pouvoir doit cesser de camoufler son impuissance en imputant tout à la mondialisation. Il y a un autre modèle économique possible, et d'autres choix sociaux sécurisants.


L’accord dont bénéficie Bernard Tapie, dans l’interminable feuilleton du Crédit Lyonnais, vous heurte-t-il ?
Le pouvoir doit s'expliquer. Tapie a t-il bénéficié d'arrangements personnels hors normes ? Si oui, pour quelles raisons ? Pour contourner la justice de droit commun au profit d'une procédure d'arbitrage, il a fallu l'accord du gouvernement. Je note que François Bayrou (qui connaît bien Jean Peyrelevade, ancien patron du Crédit Lyonnais) demande, lui aussi, une commission d'enquête.


"Personne ne peut exercer sur moi un quelconque chantage"

Êtes-vous inquiète de ce qui s’est passe sur le site nucléaire du Tricastin ?
La filière nucléaire est, par définition, une filière à risques. Mais ils doivent être maîtrisés, contrôlés et transparents. En tout cas, cela prouve qu'il faut impérativement garder le secteur de l'énergie et la filière nucléaire sous le contrôle de l'État. Parce que la sécurité nucléaire (qui impose des investissements à long terme) doit relever de la puissance publique, et pas de la loi du profit à court terme. De ce point de vue, la fusion Gaz de France-Suez, soi-disant faite pour concurrencer EDF et faire baisser les prix, ce qui est un leurre, m'inquiète.


Vous qui êtes un censeur de l’action du président de la République, et qui critiquez tant son action…
Attendez !… Quand la gauche ne réagit pas, les gens disent : mais où est-elle ? Quand je remplis mon rôle d'opposant en disant des choses justes et sans concessions de forme, je ne fais que mon devoir. Nombreux sont les Français qui m'encouragent dans cette voie car ils veulent que Nicolas Sarkozy arrête les dégâts. En plus, je ne fais pas que combattre : je propose.


Vous en avez déconcerté plus d’un au moment de la libération d’Ingrid Betancourt. Nicolas Sarkozy, avez-vous dit, n’y est pour rien. Et c’est tout…
Est-ce faux ?


Ingrid Betancourt a remercié le président…
Répondez-moi. Les propos que j'ai tenus sont-ils faux, excessifs ?


Vous ne regrettez donc pas vos propos ?
Si le responsable politique qui dit la vérité subit un lynchage médiatique parce qu'il a exprimé en termes simples et directs la vérité des faits, c'est curieux. Je ne dépends d'aucun groupe financier. Je n'ai personne à placer. Je n'ai jamais rien fait de malhonnête dans ma vie. Donc, personne ne peut exercer sur moi un quelconque chantage : je continuerai à dire la vérité comme je la vois et comme les très nombreux Français que je rencontre me la disent avec une profonde exaspération et un besoin d'espoir auquel je veux répondre.



Entretien paru dans "Le Parisien" du 20/07/08

lundi 14 juillet 2008

La République métissée


David Assouline: La République métissée - Discours
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx


Intervention le 20 janvier 2008 de David Assouline au Forum de la Rénovation du Parti Socialiste, sur le thème de la République métissée.

Ce thème qui fut déjà un point fort de la campagne présidentielle, Ségolène Royal le reprend sur sa contribution au paragraphe 6 intitulé "Reconnaître la France métissée comme une chance", quelques passages de cette contribution:

" … la France doit achever de reconnaître comme ses enfants légitimes ceux dont les familles sont venues d'ailleurs et qui, quoique toujours exposés aux discriminations, sont aujourd'hui des français à part entière"

"Le vote massif des jeunes des quartiers nous donne, à nous socialistes, une responsabilité considérable"

"L'honneur de la République, la fidélité de la France à ses idéaux, c'est aussi la lucidité d'une histoire partagée, dans une France respectueuse de toutes ses mémoires, et accueillante à tous les siens, nés ici ou ailleurs"

Telecharger la contribution intégrale ici:

http://congresutileetserein.com/files/Combattre_et_proposer_contribution_segolene_royal.pdf

samedi 12 juillet 2008

Message de Ségolène Royal et communiqué de Jean-Pierre Mignard

Chères amies, chers amis,
Le 27 juin dernier, je n'ai pas été victime d'un cambriolage, j'ai été l'objet d'une volonté délibérée de déstabilisation. Et ce, à la veille d’un discours politique important, où je mettais en cause la mainmise du clan Sarkozy sur la France.
Ce ne sont pas des voleurs qui sont venus à mon domicile : on ne m'a même pas volé une boucle d’oreille ! La police elle-même a déclaré mercredi 11 juillet qu’il s’agissait d’une " mise-à-sac ".
Il fallait que les visiteurs sachent à quelle heure précise j'allais rentrer à mon domicile, à quelle heure précise il n'y avait personne dans l'appartement. C'est un travail de professionnel, maîtrisé, organisé.
Les " visiteurs " ont fouillé mon domicile. Ils ont trouvé la précédente plainte que j'avais déposée. Ils l'ont déchirée et ils l'ont laissée bien en évidence sur un meuble. C’est une mise en scène préméditée.
C'est la troisième fois que mon domicile est visité. La première c'était en août 2006, déjà à la veille d'un discours important, drôle de coïncidence.
Alors, je vous le dit, ce n'est pas d’une affaire personnelle dont je vous parle. C'est une affaire politique d'une extrême gravité. C’est un scandale dans une démocratie comme la France. Dans une démocratie on ne peut pas accepter cela, on ne peut pas le passer sous silence. De même, on ne peut pas accepter que d’autres responsables politiques - comme Olivier Besancenot - aient fait l’objet d’une surveillance. Le climat est lourd dans notre démocratie.
Volonté délibérée de déstabilisation mais volonté de qui ?
J’ai dit qu’il y avait une drôle de coïncidence, que l’on visite mon domicile à la veille d’un discours politique important. Deux choses me paraissent scandaleuses : d'abord la passivité des autorités de l’État, ensuite les insultes du Premier ministre et de l’UMP.
La passivité de l’État a été injustifiable. Vous connaissez un pays démocratique dans lequel le domicile d’un responsable de l’opposition est mis à sac trois fois ? Cela fait quinze jours que le pouvoir est parfaitement au courant de ce qui s'est passé. La police est venue et a fait un travail admirable ; le Procureur est resté jusqu'à 3 heures du matin. Le ministère de la Justice et le pouvoir sont donc parfaitement au courant. Et il y a eu des articles de presse dès le lendemain des faits.
Or que se passe-t-il ? Même pas une réaction officielle, même pas un coup de téléphone, rien. Tout se passe comme si on voulait nier ce qui s'est passé. Comme si c'était sans importance et sans gravité. Dans n'importe quelle démocratie, le pouvoir aurait condamné cette mise à sac avec force.
En moins de deux ans, il y a eu six violations de domiciles, concernant des membres de mon équipe ou moi-même. Jamais les coupables n’ont été arrêtés.
Et puis la deuxième chose qui me scandalise, c'est la réaction de la droite à mes propos. Il n’y a pas eu un seul responsable de droite pour reconnaître la gravité de cette affaire. Ils ont voulu me déstabiliser pour me faire taire. Ils n’y sont pas parvenus. Ils n’y parviendront pas.
En ce qui concerne les révélations sur les empreintes digitales d’une jeune femme retrouvées chez moi, lors de la " visite " de mon appartement en 2006, je vous renvoie au communiqué de Jean-Pierre Mignard, Président de Désirs d’avenir, que vous trouverez ci-dessous.
Sachez qu’on ne m’arrêtera pas. Je continuerai avec vous, et avec d’autres, à dénoncer la mainmise du clan Sarkozy sur tous les pouvoirs. On ne fera pas taire la gauche. Croyez-moi.
À très bientôt,
Ségolène Royal

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Communiqué de Maître Jean-Pierre Mignard, avocat à la Cour d’Appel de Paris


" Informé par les seules agences de presse de récents développements dans l'enquête sur la mise à sac de l'appartement de Madame Royal, j'ai repris contact avec le Procureur de la République de Nanterre, Monsieur Philippe Courroye.

Il m'a confirmé que des empreintes digitales d'une jeune femme d'un pays des Balkans correspondraient à celles retrouvées dans le domicile de Madame Royal lors de la visite avec effraction de 2006.

Une nouvelle technique appropriée aurait permis maintenant ce qui n'était pas possible hier : procéder à une comparaison approfondie des empreintes.

Nous faisons à cela les observations suivantes :

- la protestation de Madame Royal aura déjà et au moins servi à la réouverture de son dossier classé. Sans cela cette première infraction serait définitivement tombée dans l'oubli. On peut s'en étonner, s'agissant quand même d'une visite avec effraction commise dans des circonstances troublantes au domicile d'une candidate à l'élection présidentielle.

- la personne suspectée serait notoirement connue des services de police pour avoir écumé les appartements de la Région parisienne.

- aucun vol n'a été commis chez Madame Royal lors de cette visite. Même une montre qui avait disparu lors de l'intrusion dans l'appartement a été retrouvée et aucune déclaration de vol à l'assurance n'a été déposée.

- la suspecte, présentée comme délinquante d'habitude, " rompue au cambriolage de droit commun ", aurait donc ce soir-là exercé son activité habituelle à titre bénévole, mue par la seule curiosité. C'est assurément une originalité.


J'ai demandé à Monsieur le Procureur de la République d'être dorénavant la seule personne autorisée à communiquer dans ce dossier, le cabinet de Monsieur le Président de la République, n'étant pas en charge de l'enquête préliminaire. "

vendredi 11 juillet 2008

Jean-Louis Bianco invitée de I>Télé - 11 juillet 08

Jean-Louis Bianco était ce matin 11 juillet l'invité politique sur I>Télé, il parle du Tour (eh oui !) puis il est questionné par Jean-Jérôme Bertolus sur la mise-à-sac de l'appartement de Ségolène Royal, la loi SRU menacée par le gouvernement, le sommet de la Méditerranée, la Syrie invitée au 14 juillet, l'Iran.


jeudi 10 juillet 2008

"Si la gauche veut des idées", en librairie






Le livre écrit à quatre mains, par le sociologue Alain Touraine et Ségolène Royal est en librairie depuis le 8 juillet, Ségolène Royal s'en explique pour l'emission "C dans l'air" du 8 juillet sur France 5.


C'est un livre de rencontres.
Alain Touraine a proposé cet échange à Ségolène Royal, qui l’a accepté !
Le résultat : sept rencontres successives entre l’un des plus grands sociologues, qui a tant participé aux débats d'idées de la gauche depuis mai 1968, et la candidate qui a tant fait bouger les lignes de cette gauche lors de l'élection présidentielle.
Le sociologue propose une grille de lecture de la société française et des bouleversements engendrés par la mondialisation.

Ségolène Royal y répond point par point en discutant la pertinence de l'analyse, en traduisant concrètement l'impact de la mondialisation dans la sphère politique et en tirant des conclusions politiques.


C'est un livre étonnant.
Quand le sociologue avance ses analyses, la femme politique se rappelle les paroles des pêcheurs de la Rochelle en colère, des ouvriers écœurés de Gandrange ou des mères de famille désorientées, pour développer ses convictions et ses propositions. Quand le sociologue conclut par un appel aux politiques, à tous les politiques, elle pose cette question inhabituelle, presque incongrue : qu'est-ce qu'un parti ?

C'est enfin un livre inédit.
Un livre où le sociologue dessine à chaque rencontre un tableau de la société et de la politique française - sans concession pour la gauche bien au contraire - et où à la femme politique donne tour à tour, quitte à contredire le chercheur, sa conception de l'individu et de la société, de la mondialisation et de l'action publique, de l'écologie et de l'éducation, de l'économie et du social, de la République et de la France... et même du Parti socialiste !

Ce n'est pas un livre tourné vers le passé, ce n'est pas le livre-programme d'une candidature, ce n'est pas un livre polémique : c'est la vérité d'une femme politique de gauche d'aujourd'hui, qui préconise la lucidité radicale et ne veut pas confondre le réalisme et le renoncement, le réalisme et le fatalisme. C'est un livre de réflexion pour l'action.

Regarder la société et le monde tels qu'ils sont, c'est constater que les inégalités explosent, que la mondialisation a échoué. C'est prendre la mesure de la gravité particulière de la crise que nous vivons quand un jeune vous dit : « Je n'ai pas peur de l'avenir, j'ai peur de ne pas en avoir ».

Changer l'économie de marché, changer aussi les interventions publiques, démocratiser la mondialisation, révolutionner la démocratie française, renouer un pacte éducatif, réformer autrement les retraites... L'ambition est de retrouver une maîtrise sur nos destinées individuelles et collectives.

Au sociologue qui ne croit plus au socialisme, l'ancienne candidate explique pourquoi et comment le socialisme est capable d'être une idée neuve !

Pour lire les bonnes feuilles parues dans "Le Monde" à cette adresse:
http://www.desirsdavenir.org/files/extraitsAlainTouraineSegoleneRoyal.pdf

Si la gauche veut des idées, de Ségolène Royal et Alain Touraine, Grasset, 336 p., 20 euros

Le Maître des Forges Serge Dassault parle


Le Maître des Forges Serge Dassault parle
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx


On croirait entendre un des personnages du 19ème siècle décrits par Zola, nous sommes pourtant en 2008 et c'est un des amis de notre président qui vient encore de s'enrichir avec les cadeaux fiscaux offerts au détriment des plus faibles et les plus pauvres d'entre nous.

Cet élu fait partie de la vitrine de l'UMP, c'est tout simplement consternant.


Petit florilège (transcrit par Sylvie la Troublyonne):
"Il y a des gens bien qui travaillent beaucoup et qui réussissent. Il y en a qui réussissent et d'autres pas. Arrêtons de critiquer ceux qui réussissent sinon ils s'en vont"

"A quoi sert la grève? à chaque fois que l'on veut faire quelque chose, il y a grève. les camions y font les escargots, y a qu'à leur donner des contraventions et c'est réglé".

"La grève est un cancer. la grève n'a pas a être lieu (HIPS) . les syndicats représentent peu de salariés. Ils font grève quand il y a des licenciements nécessaires à l'entreprise ou pour augmenter des salaires quand ce n'est pas possible"
la greve politique , la grève de soutien doit être interdite.. c'est scandaleux.
on est en anarchie, c'est la rue qui commande.

On aurait du supprimer les 35h. On est un pays qui ne travaille pas assez. regardez les chinois, ils travaillent 45h, ils dorment sur place dans leurs usines et fabriquent de bons produits pas chers"
"Les 35h sont le cancer de la France. Les 35h ont cassé l'industrie"
"La croissance c'est le travail, c'est de fabriquer des produits pas chers"

"On est encore paralysés par les lois socialistes (CDI)"
"une entreprise doit être libre d'embaucher quand il y a du travail et de débaucher quand il y en a pas. exemple au Danemark, Etats Unis, Angleterre, Canada il n'y a pas de problèmes de rigidité. On embauche quand on a du travail, on débauche quand il n'y en a pas et ceux qui sont débauchés vont ailleurs parce qu'on les prend"


A la question le président vous écoute t il vous et les autres patrons: "Le président ne fait pas assez. il est paralysé par les négociations syndicales, par les partenaires sociaux, par les 35h, par les retraites"

Ségolène Royal s'explique sur RTL ce matin, Gérard Collomb manifeste son soutien.

Ce matin 10 juillet sur RTL, Ségolène Royal revient sur la mise-à-sac de son appartement, dénonce les intimidations et menaces dont elle fait l'objet, confirme que ces faits sont une affaire politique et souligne qu'il y a "une coïncidence entre un moment politique sensible, (…), la veille où je présentais ma contribution pour le Congrès du Parti Socialiste, où je mettais en valeur la vraie nature du système Sarkozy, la manière où Nicolas Sarkozy enrichit ses amis milliardaires et appauvrit le reste des français" puis "ce n'est pas la première fois que mon appartement est mis-à-sac, c'est la deuxième fois, mon domicile a déjà été fouillé et mis-à-sac pendant la campagne présidentielle, un certain nombre de mes amis, de mes proches, de mes collaborateurs se sont vus dérober leurs ordinateurs …".



Ségolène Royal sur RTL 10 juillet 2008
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx


Gérard Collomb dit :"je ne sais pas si on veut intimider Ségolène Royal, ce que je sais c'est qu'elle est (in)intimidable, donc même ceux qui voudraient l'intimider, je leur conseille de renoncer".

Il a sans doute voulu dire inintimidable.

Après avoir cosigné avec Rebsamen une tribune sur le site "congresutileetserein.com", Gérard Collomb est le premier des grands contributeurs à venir en soutien à Ségolène Royal, un bon signe pour le Congrès ?


Gérard Collomb Maire de Lyon défend Ségolène Royal
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx

mercredi 9 juillet 2008

Ségolène Royal au 20H de France2 - 8 juillet

Invitée du 20H de France 2 le 8 juillet, Ségolène Royal interrogée par D. Pujadas aborde les sujets suivants: la libération d'Ingrid Bétancourt, les mises à sac répétées de son appartement, la réforme du financement de France Télévision, les privatisations d'Areva et EDF, des Droits Humains en Chine et au Tibet, du climat et de l'effet de serre, de son livre "Si la gauche veut des idées" écrit à quatre mains sous forme de dialogues avec le sociologue Alain Touraine

mardi 8 juillet 2008

Ségolène, Ingrid, Stéphane et les autres

Suite à la libération d'Ingrid Bétancourt par l'armée colombienne, l'Élysée a déployé son Barnum dans le but de récupérer au bénéfice de son locataire le travail des autres, Ségolène depuis le Québec fait la déclaration suivante (vidéo):



Ségolène Royal - Ingrid Bétancourt pas de récupération
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx

Ségolène Royal dit "en l'occurrence Nicolas Sarkozy n'a été absolument pour rien dans cette libération".
D'ailleurs Hervé Morin, ministre de la défense interrogé par les journalistes du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ne dit pas autre chose, l'embarras du ministre expliquant le travail des services et la réplique cinglante de Pierre-Luc Séguillon "par définition les services ne connaissent pas les États souverains" sont des moments rares.



Hervé Morin rame et donne raison à Ségolène Royal
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx

La performance d'Hervé Morin donne raison à Ségolène Royal au grand dam de l'armée mexicaine de circonstance composée de François Fillon, Rama Yade et Jean-Pierre Raffarin, mais aussi, au Parti socialiste, par Jack Lang et par Philippe Martin, député fabiusien, qui ont chacun dans son style l'ont attaquée parfois violemment.
Jack Lang a fustigé la "rare mesquinerie" et le "manque d'élégance morale" de ces propos tandis que le fabiusien Philippe Martin les a jugés "assez tristes et un peu consternants".


Ce ralliement à la droite provoque la réaction de Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, qui rappelle à l'ordre lundi les socialistes Jack Lang et Philippe Martin pour s'être "associés" à l'offensive de la droite contre Ségolène Royal à propos de la libération d'Ingrid Betancourt.
"Je le dis aux socialistes : il y a une règle. On ne doit pas apporter sa voix" et "on ne peut pas s'associer avec la droite, lorsqu'elle mène une offensive comme celle-là contre un membre du Parti socialiste" et "en particulier contre son ancienne candidate à la présidentielle", a affirmé M. le Foll, lors du point de presse hebdomadaire du PS.



Voilà qui a le mérite d'être clair, malheureusement certains se complaisent dans les manœuvres politiciennes, comme par exemple s'allier avec d'autres pour affaiblir une compétitrice de son propre camp.

Visitez l'espace Désirs d'Avenir Vaulx-en-Velin sur Dailymotion avec de nombreuses vidéos à cette adresse

http://www.dailymotion.com/Desirs-dAvenir-Vaulx

dimanche 6 juillet 2008

A voir absolument: Ségolène Royal - L'Heure de Vérité du 26/06/94 - partie 1



Ségolène Royal invitée le 26/06/94 à l'Heure de Vérité livre sa vision du Parti Socialiste, démocratie interne, courants, organisation future.

14 ans plus tard, le constat n'a pas fondamentalement changé, les disfonctionnements de 94 sont toujours d'actualité et la nécessité de "pacifier le Parti Socialiste" aussi.

Vidéo à voir et écouter, puis à diffuser et faire connaître autour de nous.


La suite de cette première partie va suivre.

vendredi 4 juillet 2008

Réaction d'Hélène Geoffroy à la libération d'Ingrid Bétancourt

Hélène Geoffroy, 31 mai 2007 à Lyon 3ème
Je me réjouis à l’instar de tous de la libération d’Ingrid Bétancourt, et mes pensées vont à elle et sa famille, à toutes ces années pendant lesquels ils ont été séparés.

Ingrid Bétancourt symbolise l’engagement politique dans ce qu’il a de plus accompli, la capacité à faire vivre ses convictions dans des conditions extrêmes.

Les premières images de la télévision ont montré une femme debout et déterminée, suscitant ainsi notre admiration.

Elle est un encouragement pour toutes les femmes politiques,

Hélène GEOFFROY
Conseillère générale de Vaulx-en-Velin



Ingrid Bétancourt, 2001

jeudi 3 juillet 2008

Réaction de Ségolène Royal à la libération de Ingrid Bétancourt

Ingrid Bétancourt après six ans et quatre mois de captivité par les FARC, a été libérée, mercredi 2 juillet au matin, par l'armée colombienne.
Réaction de Ségolène Royal sur France-Info

mercredi 2 juillet 2008

Manipulations de Sarkozy en OFF à France3

30 juin, Nicolas Sarkozy est invité sur le plateau de France3, attendant le début de l'émission, il est filmé en "off" assis à sa place se plaignant "ça va changer", flattant les uns "j'ai protesté contre ta mise au placard", recherchant la complicité avec d'autres, choisissant les sujets "vous ne voulez pas poser une question d'actualité sur Carcassonne ?".

On pense inévitablement à l'intervention deux jours plus tôt à la Maison de la Chimie de Edwy Plenel dans laquelle il dénonce "ce pouvoir qui est un danger démocratique", il dénonce la connivence du pouvoir et des grosses entreprises "qui ont besoin des contrats de l'État".

En faisant supprimer la publicité sur la télévision publique, non seulement il enrichit ses amis des chaînes privés en augmentant leur manne publicitaire, mais il rend dépendantes les chaînes du service public du pouvoir et de son bon vouloir, les directions des chaînes ne vont pas vouloir déplaire au château comme au temps de l'ORTF, puisqu'elles auront elles aussi "besoin des contrats de l'État".




Edwy Plenel - Maison de la Chimie le 28 juin 2008
envoyé par Desirs-dAvenir-Vaulx




Nicolas Sarkozy en off sur France 3 - 30 Juin 2008
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